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LE JEUDI 24 OCTOBRE 2024 A 18H
A LA LIBRAIRIE OMBRES BLANCHES A TOULOUSE

RENCONTRE AVEC PHILIPPE DESCOLA
et Grégory DELAPLACE
à l’occasion de la parution de Cahier Descola aux éditions de L’Herne.
Philippe Descola a combiné des études de philosophie et d’ethnologie et a passé sa thèse sous la direction de Claude Lévi-Strauss. Après plusieurs années d’enquêtes ethnographiques en Amazonie auprès des Achuars, il a été nommé à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, d’abord en qualité de maître de conférences puis de directeur d’études. Il a été nommé professeur au Collège de France en juin 2000. Plusieurs de ses livres ont remportés un succès auprès d’un large public : Les lances du crépuscule (1993), Par-delà nature et culture (2005), Les formes du visible (2021).
Grégory Delaplace, anthropologue, est directeur d’études à l’École Pratique des Hautes Études. Ses recherches ethnographiques dans les montagnes de l’extrême nord-ouest de la Mongolie l’ont conduit à s’intéresser aux différentes façons dont les morts se manifestent auprès des vivants. Il a notamment publié : La voix des fantômes (Seuil, 2024), Les intelligences particulières. Enquête dans les maisons hantées, éditions Vues de l’esprit, Bruxelles 2021 ; L’invention des morts. Sépultures, fantômes et photographie en Mongolie contemporaine, EPHE (Nord-Asie 1), Paris, 2008.
Grégory Delaplace a co-dirigé cet ouvrage consacré à Philippe Descola.
Débat animé par Dominique BLANC
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LE JEUDI 26 SEPTEMBRE 2024 A 18H30
A L'INSTITUT CERVANTES DE TOULOUSE [lien]
PRESENTATION DE L'OUVRAGE
LA DAME D'ELCHE
Un destin singulier
Les deux auteurs Marlène ALBERT-LLORCA, antropologue, professeure émérite de l'Université de Toulouse-Jean Jaurès et Pierre ROUILLARD, archéologue, directeur de recherche émérite au CNRS presenteront le livre.
Rencontre modérée par Dominique Blanc, anthropologue.
La Dame d'Elche est l'œuvre la plus célèbre de l'art ibérique et l'une des plus étonnantes. À l'instar de l'archéologue français Pierre Paris, de nombreux chercheurs ont été frappés par "l'inquiétante étrangeté de sa beauté" et se sont interrogés sur ce buste.
La particularité de ce livre est de l'aborder sous trois angles : archéologique, historique et anthropologique. Il clarifie ce que l'on sait, et ce que l'on ignore encore, de l'histoire de cette sculpture à l'époque ibérique ; il restitue les débats ouverts en 1897 par sa découverte parmi les archéologues européens, notamment en France ; il retrace les processus qui ont donné à cette statue une valeur identitaire à l'échelle locale, régionale et nationale, en s'attachant à ses auteurs - archéologues, artistes, érudits locaux, idéologues - et en clarifiant leurs motivations.
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LE 12 FEVRIER 2024 A 17h30
LIBRAIRIE OMBRES BLANCHES A TOULOUSE
Rencontre avec Giordana CHARUTY
Débat animé par Dominique BLANC
à propos de la réédition au éditions de l'ECLAT
de l'ouvrage de Clara GALLINI
LA DANSE DE L'ARGIA
fête et guérison en Sardaigne
traduit de l’italien par Giordana Charuty et Michel Valensi
postface (2023) de Giordana Charuty
En Sardaigne, l’argia (littéralement la ‘bariolée’) est le nom d’un animal mythique, fourmi ou araignée, dont la morsure provoque un état de possession. À force de musique, de danse et de dialogues poétiques avec l’argia, tout le village se mobilise pour identifier l’esprit féminin qui s’est emparé de l’homme en transe. Tour à tour petite fille que l’on berce, jeune fille en mal de fiancé, femme en proie aux douleurs de l’enfantement, veuve pleurant son mari défunt, le possédé est l’objet passif d’un rituel très étonnant de travestissement sexuel auquel la communauté se livre sans aucune gêne et où toutes les règles de partage des sexes sont abolies. Chants d’amour, danses licencieuses et gestes érotiques, lamentations hésitantes entre les pleurs et le rire, accouchements simulés, berceuses, tout est bon pour guérir le possédé qui change de sexe le temps du rituel, dans une mise en scène impliquant toute la communauté. Disparue depuis les années 50, l’argia est pourtant encore présente dans la mémoire collective d’une société où tradition et modernité continuent de s’affronter par-delà le vingtième siècle. « C’est en cela que ce voyage au cœur de la culture sarde, à la recherche des araignées de toutes les couleurs qui envahissent les hommes et parlent dans la langue des poèmes, est aussi un grand livre d’ethnologie et d’histoire culturelle. » écrivait Daniel Fabre dans Libération.
En appendice: « Contribution sociopsychiatrique à l’interprétation
de l’argisme sarde » par Giovanni Jervis & Michele Risso (1967).
Ecoutez les musiques et les chants de la danse de l'Argia, enregistrées par Diego Carpitella et Clara Gallini
sur le site des éditions de l'éclat : [lien]
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